Pascal Le Maléfan, professeur honoraire de psychologie clinique, Université de Rouen
00:00 – Qu’est-ce qu’une marionnette ? De la fascination à l’angoisse, la marionnette n’a pas son pareil pour faire vaciller le sujet
03:00 – La marionnette n’est pas un donné mais résulte d’une construction qui lui donne son statut de marionnette au prix d’une transformation en personnage de fiction
05:31 – Un objet-qui-n’en-est-pas-un, car il quitte son statut de pur objet quand il est animé pour le redevenir après la manipulation
06:00 – La marionnette peut s’appréhender par les trois catégories lacaniennes RSI
06:12 – sur le versant Imaginaire : prédominance du champ scopique, formation d’images identificatoires, projection, effets de double
07:02 – sur le versant Symbolique : énonciation, révélation, effets de sens, supports de délégation, de transfert et d’élaboration
09:20 – sur le versant Réel : effets d’altérité radicale, inquiétante étrangeté, mise en jeu du regard et de la voix
14:00 – l’espace marionnettique est structuré par une coupure symbolique qui fait exister la marionnette comme personnage de fiction et non comme un double ou un prolongement
15:50 – Les possibilités psychothérapeutiques selon les structures
18:15 – névrose, quand des sujets sont en difficulté pour entrer dans le discours, le transfert, l’échange par la parole :
> faire dire et signifier : le mouvement de la marionnette est embrayeur de parole par une pensée scénique s’appuyant sur le geste et le dire
> révéler : la marionnette permet d’être là où on n’est pas (au bout de la main), de dire et d’entendre le discours inconscient
25:33 – psychose, quand l’inconscient est « à ciel ouvert » :
> apprivoisement du réel vécu comme angoissant ou envahissant par un travail de mise en jeu du regard et de la voix
> rassembler autour d’une forme marionnettique, support d’identification imaginaire
> mise sur la voie symbolique avec nomination de la marionnette et sa distanciation dans un cadre scénique ou mouvements et paroles sont adressés à un public
30:47 – autisme, quand l’adresse et le rapport à l’autre sont vécus comme dangereux : la marionnette comme bord pour engager sa voix et parfois comme double permettant l’échange par la parole avec l’autre